Skip to content

Canadian Urbanism Uncovered

Le mardi des arbres: les chicots qui remplissent le ciel

Read more articles by

Tout le monde qui fait parti du flot de vélos qui vient de l’est vers le centreville via les rues Prince Arthur, Clark et Milton ne peut que remarquer l’énorme masse de verdure qui emplie le ciel au coin de ces deux dernières rues. Dans une de ces places oubliées où l’usage n’est pas encore déterminé, pousse un bosquet d’arbres peu commun et à Montréal et au Québec. Il s’agit des chicots féviers qu’on appelle également des chicots du Canada (Kentucky coffee tree, Gymnocladus diocus).

Dans ce terrain vague, qui auparavant faisait parti du terrain de la Maison Notman (qui fait face à la rue Sherbrooke) et la résidence des Soeurs anglicaines de la Société de Ste-Marguerite (le batiment en brique, derrière la maison), reste protégé une petite forêt de chicots, d’érables argentées (silver maple, Acer saccharinium) et de l’inévitable érable à Giguère (Manitoba maple/box elder, Acer negundo).

Le chicot est toute de suite reconnaissable par l’immensité de sa feuille. Toutes ces petites feuilles que vous voyez dans la photo sont en fait les dizaines de folioles qui composent la feuille entière. Evidemment, il s’agit d’une feuille non seulement composée mais doublement composée. Alors, le pétiole (queue de la feuille) est divisée en pétiolule (petits pétioles des folioles d’une feuille composée) et chaque pétiolule est divisé encore une fois. Comme vous voyez dans cette photo, il s’agit d’en moyen 80 folioles par feuille, ce qui rend la feuille la plus grosse de tous nos arbres indigènes!

L’autre trait distinctif de l’arbre en ce moment-ci de l’année est sa fève ou gousse. Jaune, charnue et huit centimetres de longeur, la fève ressemble à une petite banane. Regardez haut dans l’arbre pour les voir. Si vous n’en voyez pas, il s’agit soit d’un arbre trop jeune pour se reproduire ou d’un chicot mâle. Comme le dit son nom d’espèce dioicus, cet arbre est dioique. Autrement dit, les sexes sont séparés et le chicot mâle ne produit pas de fruits.

Bientôt, quand les feuilles auront tombé, l’écorce aussi distinctive que la feuille et le fruit du chicot, sera dévoilée. Grise foncée, avec des écailles éffilochantes, l’arbre nu est le parfait compagne à la maison hantée classique. Comme le dit son non de genre, Gymnocladus (branche nue), le chicot a éffectivement l’air nu une fois ses immenses feuilles tombées.

Comment sont-ils arrivés les chicots au terrain de la Maison Notman. Étant donné la période historique de la maison, construite en 1844 pour l’avocat William Collis Meredeth, et étant donné la mode pour cet arbre nord américan dans les jardins Victoriens des bien nantis, je présume qu’un couple de chicots féviers ont été planté au moment du paysagement du terrain.

Mais, il y a d’autres théories par rapport à l’origine des prémiers chicots de ce site. Pour les connaître et pour connaître d’autres arbres célebres de la rue Clark, et de ses alentours, tel le robinier faux-acacia, le hêtre pourpre et le ginkgo, venez ce samedi à la visite guideé des Arbres de la rue Clark.

Où: Petit parc sur Clark, côté ouest, au nord de Milton

Quand: 10h à 12h30

Combien: $10, gratuit pour enfants 16 ans et moins

Inscription: bronwynchester@gmail.com, 514-284-7384

Web: foretmontreal.com

Recommended

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *