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Le mardi des arbres: Chêne rouge, chêne montréalais

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Chêne châtaignier (Chestnut oak, Quercus montana), Chêne rouge (Red oak, Quercus rubra), Chêne des marais (Pin oak, Quercus palustris)
Chêne châtaignier (Chestnut oak, Quercus montana), Chêne rouge (Red oak, Quercus rubra), Chêne des marais (Pin oak, Quercus palustris)

Pourquoi appele-t-on rouge le chêne rouge? Au contraire de l’idée populaire que ce n’est que les érables et les vinaigriers qui puissent s’habiller en rouge à l’automne, le chêne rouge a lui aussi cette capacité, surtout chez les jeunes chênes rouges ou sur les plus jeunes branches des chênes plus agés. Voici ce que je veux dire:

red oak, red leaves sm Ce jeune arbre pousse chez un voisin, un mordu des chênes rouges qui a plusieurs spécimens en pot si vous en voulez. Le chêne qu’il a planté au centre de son jardin a huit ans et pousse à côté d’un grand jeune pin blanc de 20 ans. En plein centreville, ces deux arbres créent un petit extrait de la Forêt-Montréal, c’est à dire l’érablière à caryer cordiforme.

C’est dans les coins dégagés, ensoleillés et au sols acides où on trouve ces deux vieux copains de forêt. Pensez aux hauteurs rocailleux du mont Royal, par exemple. Cherchez les grand pin -pas difficule car il  en reste peu — et vous trouverez le chêne!

Dans ma ruelle, entre les rues Henri-Julien et Drolet, cette mini-forêt, qui comprend également un cèdre blanc et un févier épinieux est une véritable sanctaire aux  oiseaux. Les proprios des deux arbres méritent la gratitude de tous les prommeneurs de la ruelle. Aussi beaux qu’ils soient, le chêne et le pin exigent un certain entretien. Le chêne rouge, comme tous les chênes, va s’étaler et deviendra presqu’aussi large que grand. Alors, en petite cour du Plateau Mont-Royal, il faut bien tailler les branches pour pas qu’elles entrent par la fenêtre!

Le pin blanc n’exige pas de taille car il perd tout seul ses branches du bas. Mais, être hôte d’un tel arbre signifie la sacrifice d’un jardin de fleurs car peu d’espèces herbacées florissantes peuvent pousser dans les sols acids crées par les aiguilles mortes du pin. Alors, merci les voisins!

Chêne rouge chez Gilles.
Chêne rouge chez Gilles.

Le chêne rouge est le chêne le plus commun de tous les chênes en Amérique du nord. À Montréal, cet arbre qui aurait pousser partout sur l’île de Montréal, était important pour son bois dur qui servait à la confection des meubles et des planchés.

Les tannins dans l’ écorce du chêne rouge étaient également importants. Ils servaient à teindre les peaux  dans les tanneries de Montréal qui étaient parmi les plus importantes industries du 19ième à Montréal. Évidemment, il fallait une bonne source du chêne près de la tannerie.

Alors, on peut imaginer qu’autour du coin des rues actuelles, Henri-Julien et Mont Royal, le site de la première tannerie sur l’île, il y avait beaucoup du chêne rouge. On constate que là où il y avait des tanneries, il y avait un cours d’eau. Mais, on pourrais également constater, que là où il y avait des tanneries, il y avait du chêne rouge!

Si notre chêne montréalais poussait si bien autrefois, pourquoi est-ce-que nous en plantons si peu aujourd’hui?

En trois mots: manque d’espace. Même si le chêne rouge tolère bien les conditions urbaines et peut vivre plus de 100 ans en ville, il a besoin de s’étaler. Nos trottoirs et petits jardins de ville ne laissent pas assez de place pour ces longues branches. Mais, si nos villes ou arrondissements étaient prêts à engager plus d’arboristes, ça serait une possibilité!

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2 comments

  1. En france aussi, on apprécie beaucoup le chêne rouge. L’automne commence et cet arbre révèle toute sa splendeur.
    Bonjour au québec.

  2. Pépinière,

    Le chêne rouge est exporté en Europe vers 1724 alors il est maintenant, sans doute, bien naturalisé.

    De notre côté de l’Atlantique, le chêne pédonculé, qui viens d’Europe, est planté depuis au moins cent ans. Sa forme columnaire est populaire à Montréal depuis 40 ans.

    En fait, depuis la colonisation européenne des Amériques, il y a eu beaucoup de va et vien d’espèces d’arbre et ça continue.

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