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Canadian Urbanism Uncovered

La Formule E succédera-t-elle à la F 1 ?

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Photo: Fédération internationale de l'Automobile (Formula E)

L’été dernier, les divers paliers de gouvernements ont voté l’octroi d’environ 200 millions de dollars pour (éponger les caprices du dictat de la Formule 1 Bernie Ecclestone et) prolonger les activités du Grand Prix jusqu’en 2024. La Formule 1 (F1) représente probablement la forme la plus archaïque et insensée d’évènement «sportif» qui puisse avoir lieu dans une ville. À terme, cet événement dans sa forme actuelle disparaitra. Il est peu probable que dans dix ans, le pistonnage touristique et économique momentané justifie d’invertir des millions pour bruler bruyamment de l’essence sur une piste circulaire durant les chaudes journées d’été.

D’ici la fin de la F1 à Montréal, la Formule E (pour Formule Électrique) pourrait être un évènement transitoire considérable. Il s’agit plus ou moins d’une course de F1, mais la moitié moins bruyante et sans l’essence. Le compromis est alléchant et pourrait voir le jour à Montréal plus tôt que prévu. Selon, le chroniqueur et ancien pilote automobile Jacques Duval, si la métropole québécoise a manqué le bateau de l’électrification des courses en 2009, c’est maintenant plus que jamais qu’il faut accueillir la Formule E à Montréal. N’en déplaise aux patrons du Grand prix canadien. Même la Suisse, qui a banni les sports motorisés en 1955, vient de voter une exception pour la Formule E.

Le maire Coderre, tout juste de retour de sa visite à Miami, la ville hôte d’une de la première course de Formule E en Amérique du Nord, est revenu enchanté de son tour de piste. Le maire est revenu à ce point convaincu qu’il parle d’intégrer la course électrique dès l’année prochaine, dans un « week-end de qualité de vie »…(certes nous n’avons pas tous la même conception de la qualité de vie !).

Le hic avec la Formule E, c’est que selon les règlements de la Fédération internationale de l’automobile (l’organisation derrière la Formule E), les courses de bolides électriques doivent se dérouler au centre des villes hôtes. Alors que l’heure est à la recherche de solutions pour réduire la place de l’auto-solo en ville, l’idée même de fermer une partie du centre-ville pour permettre à une poignée de pilote de courser durant une fin de semaine semble à tout le moins discutable. Berlin a contourné le problème en organisant sa course de Formule E dans un ancien aéroport au coeur de la ville. Pour Montréal, certains parlent des pourtours du Stade … c’est à voir.

La Formule Électrique a probablement un avenir à Montréal, mais en remplacement de la F1. Car ajouter une course de voiture à Montréal en parallèle de la F1 serait non seulement du gaspillage, mais une insulte à la collectivité.

 

 

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