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Canadian Urbanism Uncovered

Le mardi des arbres: L’arborvitae, l’arbre de la vie

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En lisant Spacing Montreal pendant les vacances j’ai été fort inspiré par le mot d’Alanah Heffez par rapport  à la sculpture L’arbre de vie de Joseph Rifesser qui se trouve au métro Lionel-Groulx. La sculpture consiste en cinq têtes humaines représentant les cinq continents et elle était un symbole de la paix au pavillon de l’Italie pendant l’Expo ’67. Son nom est le même nom donné a notre cèdre commun, le cèdre que nous connaissons surtout parce qu’il est utilisé pour créer les haies. Arborvitae, c’est ainsi que les premiers Européens ont appelé Thuja occidentalis qui se connaît également par les noms cèdre blanc, cèdre de l’est, thuya occidental et, en anglais, Eastern white-cedar.

Pourquoi arborvitae? Il y a deux explications possibles. D’abord, le cèdre a sauvé la vie des premiers Européens. Jacques Cartier, par exemple, a noté en 1535 dans son journal, que la tisane, préparée de feuilles de cèdre par les Iroquois de Stadaconna (Québec), a guéri ses hommes du scorbut. Le scorbut est une maladie, causée par une manque de vitamine C. Comme dans le symbolique de la sculpture de Rifesser, notre arborvitae a facilité le rapprochement de  deux peuples — au moins temporairement — grâce à l’arbre et à la générosité des Iroquois et la confiance — éventuelle — des français. (Il paraît que Cartier se méfiait du breuvage jusqu’à ce qu’il voit les Iroquois en boirent eux-mêmes!)

Mais, il y a un autre explication à l’arbre de la vie: Les cèdrières soutiennent énormement de vie animale surtout en hiver car l’écorce, qui s’exfoliole en lames étroites, le feuilles et les cônes fournissent de la nourriture et du matériel pour les nids. En plus, les branches, couvertes de neiges, protègent certains oiseaux et mammifères des vents, tempêtes et prédateurs.

En plus, le cèdre blanc, grace au fait que son bois ne pourrit pas, a facilité la vie des  colons du nord-est d’Amérique du nord. Ils construisaient leur maisons en billots de cèdre et les bardeaux de la toiture étaient également en cèdre. Avec ou sans peinture, le bois dure très longtemps. En Gaspésie et dans les provinces maritimes, on vois encore beaucoup de maisons revêties en bardeaux de cèdre et les vielles planches de granges abandonnés sont revendues pour d’autre construction. Finallement, il ne faut pas oublié les canots en cèdre, longtemps utilisés par Amerindiens et colons et qui continuent d’être appréciés.

Dans notre Forêt Montréal, on trouve bien de cèdres mais ils ont tendance à être petits et en rangée pour former des haies. En principe, il y en a sur la montagne mais il n’y en a pas de spectaculaire qui me viennent à l’esprit. Le cèdre que vous voyez ci-haut se trouve sur le terrain de l’Auberge l’Interval près de St-Donat dans un domaine forestier qui est une érablière à bouleau jaune. Des individus si grands sont rares; cet arbre a au moins 150 ans.

Dans les sols humides et ensoleillés, les cèdres poussent vite et haut. Ils s’adaptent également au sols secs en poussant moins vite et moins haut. En fait, le plus vieil arbre du Québec est un cèdre qui pousse sur une île du lac Duparquet en Abitibi, sur le roches d’une falaise: l’arbre d’au moins 920 ans ne mesure que deux mètres et demi mais il est d’un bois si dense que les castors ne s’y intéressent point!

Un dernier mot au sujet de notre arborvitae: ce n’est pas un cèdre. Les vrais cèdres, comme le cèdre du Liban qui se trouve sur le drapeau de ce pays, viennent d’Asie. Notre cèdre en fait, est un thuya, comme le genévrier qu’on voit beaucoup à Montréal avec ses feuilles bleu-verts squamiformes — comme le thuya — composées d’écailles, et son cône qui ressemble à une baie bleue. Tous les deux, le thuya et le genévrier, sont de la famille des Cupressacées (Cypress). Je reviendrai sur ce sujet plus tard.

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