Promenade dans la forêt en hiver, samedi prochain, détails à la fin de l’article.
La semaine dernière, j’ai soulevé le mystère des pins de l’avenue des Pins. La-voici la réponse. En fait, il y a deux réponses: une du 19iéme siècle, l’autre du 21ième. Commençons avec la première, illustrée ci-haut:
Voici une gravure (vers 1884) de la Maison Smith du point de vue, à peu près de l’actuel arrêt de l’autobus 11. En ce moment là, la maison est occupée par M. McGibbon, premier surintendant du parc, la famille Hosea Bonen Smith ayant quitté leur maison en 1872 au moment de la création du Parc du Mont-Royal, 1874 – 1876.
Le chemin que nous voyons montait du chemin de Côte des neiges. La structure qui monte dans les airs a fait partie du Toboggan Club, disparu en 1925, qui servait à la glissade à quatre voies vers la clairière humide où se trouve depuis 1938 le Lac aux castors.
Mais, pour notre sujet, le pin blanc (Pinus strobus, white pine) ce qui compte dans cette photo, ce sont les silhouettes du pin blanc situées sur la côte derrière la maison. Pas surprenant que cette côte se nommait The Pines. C’est d’après le nom de la côte que Pine Avenue a été nommé lors sa création autour de 1874.
Aujourd’hui, c’est la côte où se trouve un genre d’abri à pique-nique qui est, en fait, une structure liée au réservoir d’eau qui se trouve en dessous. On le nomme, La colline de l’Abri. D’ailleurs, c’est probablement avec la construction de ce réservoir en 1958, un des quatre sur le mont Royal, qu’une bonne partie des pins était abattue. Ça expliquerait également l’âge relativement jeune des érables argentés qui s’y trouvent.
Les pins qui poussaient plus haut, près de la croix ont peut-être étés rasés pendant la coupe morale, un triste chapitre dans l’histoire du mont Royal où pendant les années ’50, le maire Drapeau a fait couper des dizaines d’arbres du sous-bois sur la montagne pour décourager les activités immorales! J’en parlerai d’avantage la semaine prochaine.
Au-delà de la main humaine qui a perturbé les pins blancs de la montagne, il y a aussi les besoins particuliers pour la reproduction de cette espéce. Dans la nature, les feux de forêt aident à féconder la terre puis à réduire la compétition d’autres arbres pour les pins blancs. Evidemment, les feux de forêts ne sont pas à favoriser en ville. Mais, la main humaine est très efficace à semer des graines, à planter des jeunes arbres. Le jeune pin blanc, dans la photo-ci haut, a entre 15 – 20 ans. Peut-être au cours de sa vie — qui peut durer au moins 200 ans – ce jeune pin blanc verra ses confrères de nouveau sur le sommet du mont Royal.
Comme j’ai mentionné la semaine dernière, il y beaucoup de plantation de jeunes pins blancs dans l’ère du sommet de l’ère de The Pines/La colline de l’Abri. Par reconnaissance du nom Avenue des pins, la Ville de Montréal, sous la direction de l’architecte paysagiste Daniel Chartier, a également planté à peu près une dizaine de jeunes pins dans le carrefour des avenues des pins – du parc.”Il s’agit d’un clin d’oeil à l’avenue des Pins,” dit Chartier.
Cette petite pinède n’est pas près des rues car le pin blanc est très sensible au sel. Alors, il faut monter le chemin qui allonge le Stade Molson pour les apprécier. Je vous laisse avec ses images et une invitation à venir visiter, samedi prochain, les pins et plein d’autres espèces sur le mont Royal. Les coordonnées suivent la photo.
Promenade: Les arbres de la montagne en hiver
Quand?: Le samedi 28 fevrier, 2009, 10h – 14h
Où: Le monument Georges-Étienne Cartier
Apporter: Un lunch, on s’arretera manger au chalet.
Tarif: gratuit apart les frais pour photocopies.
2 comments
Merci Bronwyn pour ces informations à la fois riches et précieuses. Lorsque je marcherai sur la colline de l’abri j’aurai une pensée particulière pour ces pins qui jadis y vécurent. La gravure est magnifique, c’est comme si on y était! Charles.
Thanks also. I wish I could come next week but I can’t