Skip to content

Canadian Urbanism Uncovered

Le mardi des arbres: Chêne rouge, sentinelle de l’île

Read more articles by

red-oak-sm

Promenade guidée ce dimanche: Cimetière du mont Royal, 10h à 13h, gratuit, entrée: chemin de la forêt, inscription: 514-279-7358

Une des grandes plaisirs de marcher au Cimetière de mont Royal, c’est de voir les arbres avec toute l’espace dont ils ont besoin pour s’étendrent au max. Les arbres, autant que les pierres tombales, sont les rois du cimetière, lequel, avec sa création en 1852, est devenu le premier parc aménagé sur le mont Royal.

Les titans de cette famille royale comprennent du chêne rouge, de l’érable à sucre, quelques micocouliers gigantesques, un énorme frêne à deux troncs, des cérisiers tardifs et érables argentés, un couple de caryers cordiformes et, finalement, un seul orme d’Amérique qui regne au dessus de tous les membres du palais. Certains, je dirais, sont les vestiges de la forêt de l’époque de la ferme Spring Grove que appartenait à Michael McCulloch.

Le Dr. McCulloch, chirurgien, était un des premiers profs de medecine au Collège McGill — le nom de l’université McGill en ce moment là. Étant donné la situation de son terrain sur le flanc nord du mont Royal et les ravins, marécages et sources liés au ruisseau de la Montagne, Spring Grove Farm était plus maison de campagne qu’une véritable ferme. C’est à dire qu’en 1852, il y avait plus de forêt que de champs.

Heureusement, le design du cimetière a permis de garder certains des vieux arbres; les arbres de forêt étaient enlevés graduellement au besoin et d’autres arbres étaient plantés par les familles des décédés.

Les nombreux chênes rouges (Quercus rubra, Red oak) matures du cimitière sont soit de la forêt originale ou des plantations du début; alors les années 1850. Avec le même grosseur de tronc que les vieux chênes rouges du parc du mont Royal, les chênes du cimitière, vieux d’au moins 150 ans, ont le luxe de s’étaler leurs branches. Dans la forêt, par contre, à cause de la présence des autres arbres autour, le chêne rouge va pousser plus haut avant de s’étaler ces grandes branches.

Pourquoi rouge? C’est à cause de la couleur de son bois, un bois dur, utilisé pour les meubles et les planchés. Quoique fort exploité au 19ième, le chêne rouge n’a pas la même importance historique que le chêne blanc, celui aux feuilles arrondies. Ce dernier, grace à son bois qui ne pourrit pas, a été surtout expoité pour constuire les bateaux de la flotte marine brittanique et pour faire des casques pour le vin.

Chêne rouge à gauche, Chêne blanc à droite
Chêne rouge à gauche, Chêne blanc à droite

Les espèces du chêne blanc (chêne anglais, à gros fruits, le bicolore, etc.) sont moins nombreux au Québec que le rouge. Le rouge est plus du nord et c’est le chêne que nous connaissons des hauts du mont Royal avec son énorme tronc gris aux larges crévasses. Curieusement, hors la montagne, on le voit peu, même s’il résiste bien aux conditions urbaines. C’est peut-être justement sa façon characteristique de pousser aussi large que haut qui décourage notre service des arbres.


Recommended

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *