« Au lieu de donner à un politicien les clefs de la ville, on ferait mieux de changer les serrures. »
– Doug Larson
I smell an election coming on.
Juste avant la saison des frimas, Montréal est en action : Travaux de réfection des trottoirs et de la chaussée.
Il serait enfin temps que ces travaux soient réalisés ; il s’avère difficile de distinguer les routes montréalaises et celles de Sarajevo, c. 1993.
Bien documenté, le sujet des nids-de-poule émerge de la neige au début du printemps. On disait que Montréal a ses trous noirs et Paris a ses crottes de chien. La cité de l’amour a cependant remis de l’ordre dans son territoire ; il ne reste que Montréal comme ahuri.
Si vous n’êtes pas au courant, allez voir ce groupe Flickr avec des preuves flagrantes.
La ville, n’a-t-elle pas honte ?
Le pire est que ce n’est pas la première fois que l’on en discute. Chaque année on en discute. Chaque année. On en discute chaque année.
Le seul sujet qui peut réunit le monde, les nids-de-poule représentent un danger pour presque tous les électeurs : les automobilistes craignent les dommages possibles à leurs véhicules ; les piétons craignent une submersion par les eaux du caniveau ; les cyclistes craignent la mort par un accident.
La condition de notre voirie mérite une explication. Selon CAA Québec, le mauvais état général du réseau routier, sa surutilisation, les effets du gel et du dégel, et les surcharges de poids contribuent à notre problème de nids-de-poule.
Whatever.
L’hiver n’est pas arrivé au Québec pour la première fois en 2009. Il neige à Sapporo ; si les rues à cette métropole japonaise paraissaient comme celles d’ici à Montréal, la personne responsable se suiciderait respectueusement.
Je ne préconise point le suicide. Mais j’honore l’attachement et l’intégrité des fonctionnaires japonais. Si les nôtres ne se caractérisaient que par 10 pour cent de cette discipline, nous profiterions d’un réseau routier décemment construit.
Je préconise néanmoins la recherche d’un ultime remède à ce problème. Doit-on utiliser l’asphalte ? Oui, il fonctionne bien à San Diego ou Rome ; peut-être faut-il parvenir à une solution canadienne. N’existe-t-il pas d’autres matériaux pour nos chaussées ? Nous avons créé un système de vélo-partage malgré notre climat hivernal, pourquoi ne pouvons-nous pas faire de même pour le pavage ?
Il se peut que je questionne à outrance nos politiciens. Ils font d’efforts.
mais . . .
Les édifices mortels, les ponts décrépits, et carrefours inondés — il semble que nos politicards tirent une grande fierté de l’état de nos infrastructures urbaines.
Ils devraient avoir honte.
Et, nous, les citoyens de Montréal, nous devrions avoir honte. Nous n’assistons pas aux scrutins municipaux. Nous laissons ces clowns conquérir la Mairie.
J’ai entendu, auprès du public, une plus vive polémique déclenchée par les cours offerts en anglais à UQAM que les élections automnales. Et pourtant, ce qui se passe à l’Hôtel de Ville engendre 1000 fois plus de conséquences sur notre santé, notre sécurité, et notre bien-être.
« Les politiciens ne cessent de fabuler. Ils nous leurrent. Ils nous escroquent », dites-vous. Je partage volontiers votre opinion. Par contre, il faut voter ; la liberté vous oblige d’utiliser votre bulletin de vote. Vous pouvez marquer Gérald Tremblay ou Louise Harel ou Richard Bergeron dessus. Vous pouvez marquer Leonard Cohen dessus. Vous pouvez marquer le bébé Jésus dessus. Vous pouvez pisser dessus. À vous de jouer.
Quoi qu’il en soit, je voterai dans les élections municipales en novembre. Peut-être ne méritons-nous pas la démocratie. Cependant, elle est la seule option que l’on a en ce moment.
One comment
À Sapporo, y’a pas de bazoux gargantuesques et des camions pantagruellesques pour défoncer les routes.
Et quand c’est écrit “pas de camions”, et bien vous pouver gager que y’a pas un grelot qui va passer en camion.
Et z’avez vu les bazoux au Japon? Rien avoir avec les Sent-toi ou les Corps-Holà qu’on voit icitte.
Plutôt du petitpetitpetitpetit style Sbartte*. Et encore, la Sbartte, ça fait déjà gros!!!
* La prononciation est une gracieuseté de monsieur Michel Chartrand.