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Canadian Urbanism Uncovered

Les seringues usagées, les humains jetés

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Safe Needle Deposit Box in Montréal
« Oh mama, I didn’t know life was this hard
Oh mama, my innocence has been tarred »
– Paula Cole

L’utilisation de drogues injectables : je connaissais la théorie, mais je ne connaissais pas la pratique. Jusqu’à ce que j’habite à Vancouver. Je travaillais à deux pas du coin Hastings et Main ; un cocktail d’habitat tiers-monde et insalubre. Je croisais des récupérateurs de seringues usagées fixés sur les murs, dans les parcs, partout. C’était logique : le secteur puait la pourriture, le désespoir.

Donc, lorsque j’ai commencé à me rendre compte des récupérateurs de seringues usagées fixés dans les ruelles de mon quartier, mes anciens souvenirs se sont éveillés. Les frontières de ce problème s’étendent des bords de mes préjugés jusqu’à ma porte.

Environ 125 000 Canadiens, de tous âges, de toutes origines, et de tous niveaux d’éducation, s’injectent des drogues :

  • Les femmes confrontent des défis particuliers ; elles s’associent souvent au marché du sexe, elles ont souvent subi des sévices sexuels dans leur enfance.
  • Les jeunes de la rue calculent que 60 % de leurs collègues utilise les drogues injectables.
  • Les Autochtones demeurent en milieu à risque élevé, à l’aide de la pauvreté, du manque d’éducation, de l’instabilité de la structure familiale, des agressions physiques et de la précarité des réseaux de soutien social
  • Les détenus aux prisons canadiennes s’entassent dans des milieux où l’utilisation de drogues injectables prolifère.
  • Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, les travailleurs du sexe, les morts et les hospitalisations attribués aux drogues illicites, la cause principale des séroconversions (VIH) et de l’hépatite, l’association avec les dysfonctionnements familiaux, le crime, …

Tout entraîne des répercussions sur la ville.

Protégeons les enfants
Montréal fait ce qu’il peut. À titre de sécurité, la Ville participe au comité de concertation pour la réduction des seringues à la traîne dans l’environnement à Montréal, à la promotion des bacs extérieurs de récupération, et au soutien à des actions spécifiques d’interventions. La province coordonne environ 800 programmes de l’échange de seringues. En 2008, plusieurs ont conjecturé que le Québec entamerait son propre Insite : site vancouvérois d’injection supervisée. Au rebours du harcèlement auquel la ville de Vancouver et la province de la Colombie-Britannique sont soumises de la part du gouvernement fédéral, Ottawa n’oserait jamais empiéter sur une telle initiative québécoise.

Depuis sa première actualisation aux Pays-Bas et en Suisse durant les années 1970 et 1980, plusieurs territoires expérimentent de plus en plus cette méthode de réduction des méfaits. Les recherches indépendantes sur Insite révèlent que :

Insite a réduit le nombre de gens qui s’injecte en public et la quantité de détritus lié aux injections dans le Downtown Eastside.

Insite favorise une augmentation de participation dans les programmes de désintoxication et de traitement de dépendance.

Insite attire les utilisateurs à risque le plus élevé – ceux qui seraient morts par overdose dans les rues, et qui contribuaient aux problèmes d’usage de drogue public et de disposition de seringue dangereuse.

Les effets sur l’espace public

Comment un Insite montréalais perturberait-il l’espace public ? Un bac de récupération placé autour de votre maison poignarde le cœur des valeurs foncières ; on dirait de même si cette boîte était remplacée par un bâtiment rempli des toxicomanes. Et les activités criminelles, sexuelles, et dépravées qu’il apporterait : won’t somebody please think of the children!

Cependant, la zone n’a observé ni une hausse de crime, ni une hausse de trafic de drogue, ni une hausse de taux d’usage de drogue.

Les NIMBYs ne seraient pas convaincus. Même le bac de récupération près de chez moi me rend mal à l’aise. Il indique que ce genre des personnes fréquente mon quartier. Mais soyons raisonnables : une petite boîte ou un quelconque bâtiment dans votre coin de la ville serait moins traumatisant qu’une seringue usagée ou un drogué OD dans votre arrière-cour.

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2 comments

  1. You are definitely right about syringe boxes being better than the alternatives. A couple of weeks ago there was a dead body found in the alley between St. Urbain and Esplanade just north of Marrie-Anne. The police who had cordoned off the street declined to provide any more details but I thought an OD was a likely scenario.

    Do you know if there are any boxes like these in that area and if so where?

    Thanks!

  2. Justement : la photo en haut a été prise dans la ruelle entre St-Urbain et Clark (au nord du Mont-Royal)

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