C’était journée de bilan ce mercredi pour l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) dans le cadre du colloque Grand Projet : Les temps forts de la consultation publique et c’est dans une atmosphère d’optimisme que l’organisme a fait le point.
En plus de passer en revue les projets sur lesquels l’OCPM a été mandaté ces dernières années et l’effet des débats publics sur ces derniers, nous avons eu droit à des exemples d’outres-rives-montréalaises. Si l’exemple de East Bayfront à Toronto a suscité beaucoup d’interrogations, le processus de participation publique qui a eu cours pour le réaménagement des berges du Rhône à Lyon en a inspiré plus d’un! Il faut dire que M. Gérard Claisse, vice-président au Grand Lyon (l’équivalent de la Communauté métropolitaine montréalaise) et communicateur hors pair, a soulevé l’enthousiasme et charmé la salle avec d’étonnantes analogies aux jardinages. (Les exemples mentionnés et plus encore seront bientôt mis en ligne dans le prochain numéro des Cahiers de l’OCPM)
N’en reste que c’est le message initial, celui concernant la démarche de participation de l’OCPM, qui a retenu le plus mon attention. Accompagné d’un café/viennoiserie, la présentation de Mme Louise Roy, présidente de l’Office, fut des plus captivantes, et ce, pour deux raisons. D’abord parce que l’organisme a tenté de répondre à cette question maladroitement posée qui circule dans nos têtes : « En bout de ligne, la consultation qu’est-ce que ça donne? ». Le résultat est mitigé sur certains aspects, mais généralement positif et je vous invite à prendre compte des résultats de l’étude qui nous montre clairement que la consultation n’est pas que bagatelle et bien au contraire (voir le rapport 2009, notamment l’encart). Deuxièmement, parce qu’une expression s’est imposée, et ce, dès les premières minutes du colloque; Celle de consultation d’amont. Nouvellement arrivé dans le paysage de l’OCPM, les deux expériences de consultations d’amont qui se sont tenues en 2009 pour les projets de reconversion des anciens ateliers du CN et celui du réaménagement du secteur Namur/Jean-Talon remuent la réflexion. Tous semblent s’entendre pour dire que la consultation d’amont est dorénavant un passage obligé, qu’elle soit menée par l’OCPM, une firme de consultants ou le promoteur lui même. C’est d’ailleurs sur ce dernier aspect du “qui mène la consultation d’amont” et les conséquences de ce choix que la discussion se corse. L’OCPM s’imposera-t-il en amont? Quels sont les pièges d’une telle stratégie? Les prochaines expériences seront à suivre de près!