L’église Notre-Dame-de-la-Paix en cour de démolition. Source : Guillaume St-Jean
L’année 2014 touchant à sa fin, l’heure est au bilan. Pour une deuxième année consécutive, voici un inventaire, non-exhaustif bien sûr, d’édifices d’intérêt patrimonial ayant disparus du paysage montréalais au cours de l’année.
Vous constaterez que les édifices présents dans cette liste ne sont nullement des jalons de première importance du point de vue de l’architecture. Il faut savoir que depuis la seconde moitié du XXe siècle, la notion de patrimoine s’est passablement élargie et ne se limite plus qu’aux vieilles pierres et à la monumentalité. Un bâtiment peut désormais être considéré comme étant d’intérêt patrimonial s’il est imprégné d’un certain vécu, perceptible et observable. L’intérêt patrimonial d’un édifice se décline par ailleurs en fonction de multiples valeurs : historique, artistique, architecturale, documentaire, sociale, symbolique, contextuelle, etc. Ainsi, bien que certains édifices présentés dans cet article ne sont que de faible valeur architecturale, ils possèdent néanmoins grâce à leur matérialité, une forte valeur historique ou contextuelle et sont par le fait même d’intérêt patrimonial.
Enfin, notez que cet exercice est réalisé à des fins documentaires et ne prône aucunement l’idée que tout doit être préservé. Il vise d’abord et avant tout à illustrer l’aspect changeant de la ville et à faire sortir de l’ombre, de façon chronologique, plusieurs disparitions qui n’ont pas nécessairement été médiatisées.
1. La maison Redpath, 3457 avenue du Musée
La maison Redpath en mars 2014, avant et pendant sa démolition. Source : Guillaume St-Jean
La disparation du premier édifice de cette liste n’est pas passée inaperçue. En effet, LE dossier de démolition le plus médiatisé à Montréal depuis celui de la maison Van Horne en 1973 est sans contredit celui de la maison Redpath. Cette maison bourgeoise construite en 1886 en plein cœur du Mille carré doré, pour Francis Redpath, l’un des fils de John Redpath, fondateur de la raffinerie de sucre du même nom, fut d’abord démolie partiellement, et ce, sans permis délivré par la ville en 1986. L’édifice resta par la suite vacant et exposé aux intempéries pendant près de trois décennies.
En février 2014, à peine deux jours après le dévoilement par Héritage Montréal de sa liste annuelle des sites menacés, dans lequel figurait cette maison depuis 2008, les médias annonçaient qu’un permis de démolition avait été émis pour l’édifice, et ce, depuis décembre 2013. La décision de la ville fut fortement contestée par Héritage Montréal et le dossier se retrouva sur le bureau du ministre de la Culture qui, par ordonnance, mit en suspens les travaux de démolition afin d’analyser la possibilité de classer la propriété en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.
Bien que la résidence était associée à la célèbre famille Redpath, qu’elle était l’œuvre d’un architecte réputé, soit Andrew Thomas Taylor, qu’elle constituait l’un des rares exemples de résidence montréalaise de style néo-Queen Anne et qu’elle était située sur une rue du Mille carré doré où ne subsistent que très peu de résidences du XIXe siècle, le rapport d’évaluation produit par le ministère s’avéra défavorable, principalement dû au mauvais état de l’édifice.
L’ordre de cesser les travaux fut donc levé et la demeure fut rasée en mars afin de faire place à une résidence étudiante (dont la construction se fait toujours attendre).
La résidence étudiante qui remplacera la maison Redpath. Source : IBGHY Architectes Inc.
2. Résidence en rangée, 1219 rue Mackay
La résidence en 2012. Source : Guillaume St-Jean
Cette ancienne résidence en rangée, également située dans le secteur du Mille carré doré fut construite vers 1885 sur la rue Mackay, au sud de la rue Sainte-Catherine. Elle faisait partie d’un ensemble de 4 résidences contigües, construites à la même époque et ayant conservé un haut degré d’authenticité malgré l’apparition de la fonction commerciale dans le secteur. Bien que l’immeuble était d’allure plus modeste que ses voisins, il était tout de même représentatif du type de résidence que les familles aisées se faisaient construire à la fin du XIXe dans cet ancien quartier bourgeois.
La résidence fut entièrement démolie au début du printemps, à l’exception de la section en pierre grise de sa façade, qui sera intégrée à un édifice à condo de 11 étages nommé Douze05 Mackay.
Rendu du projet de condos Douze05 Mackay. Source : Belcourt condos.
3. Maison-Magasin Thomas Byrne, 166-174 rue Sainte-Catherine Est
Le site en 2013 et en 2014. Source : Guillaume St-Jean
Ces deux édifices identifiés sous le nom de Maison-Magasin Thomas Byrne dans un rapport produit par la Ville de Montréal, furent construits en 1853. Ils étaient occupés par la librairie Guérin depuis 1982 puis devinrent vacants suite au départ de ce commerçant en 2011.
Bien qu’ils aient été lourdement modifiés depuis leur construction, ils constituaient les derniers témoins tangibles du type de bâti qui fut érigé dans ce secteur à la suite du grand incendie de 1852.
Ils furent rasés au début du printemps afin de faire place à un immeuble de 8 étages nommé Le 166, qui comprendra des locaux commerciaux au rez-de-chaussée et 118 unités de logement sur les étages supérieurs.
Rendu du projet Le 166. Source : Mondev condos urbains.
4. Église et presbytère Notre-Dame-de-la-Paix, 3465 rue Ethel et 345 rue Strathmore
L’église Notre-Dame-de-la-Paix en cours de démolition (mai et juin 2014). Source : Guillaume St-Jean
Le presbytère de l’église Notre-Dame-de-la-Paix en 2011. Source : Google Street View
L’église Notre-Dame-de-la-Paix fut érigée de 1949 à 1950 à Verdun, sur un terrain à l’angle des rues Ethel et Strathmore. Cet édifice constituait un important repère visuel dans le secteur grâce à son haut clocher. Par sa forme, il illustrait de plus une période de l’histoire de l’architecture des églises au Québec, où les éléments traditionnels étaient peu à peu réinterprétés de manière plus moderne. Le presbytère, situé perpendiculairement à l’église fut quant à lui érigé en 1947.
Les deux édifices furent démolis au début de l’été. Ils seront remplacés par un immeuble de six étages comprenant un centre de la petite enfance (CPE) et une ressource intermédiaire (RI) pour personnes âgées nécessitant des services de soutien et d’assistance. Une section de l’édifice rappellera par sa forme l’ancien clocher.
L’édifice qui remplacera l’église et son presbytère. Source : La Presse
5. La maison blanche près du pont Viau, 10905 rue Berri
Le site en 2013 et en 2014. Source : Guillaume St-Jean
Cette résidence située sur la rue Berri, en bordure du pont Viau, fut construite vers 1875. Elle constituait un important repère visuel aux abords du pont Viau et était le seul édifice d’un l’îlot situé en bordure de la rivière des Prairies, qui ne fut pas démoli lors des travaux de réaménagement des abords du pont au début des années 1950. L’édifice qui était la propriété de la Ville de Montréal était à l’abandon depuis le début des années 2000.
En septembre 2013, un incendie endommagea lourdement l’immeuble, alors qu’un projet de réaménagement des lieux était à l’étude par l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, dans le cadre d’un projet de développement des berges et du 375e anniversaire de la Ville.
Suite au sinistre, l’immeuble fut jugé irrécupérable. Il fut démoli en juin.
6. L’aile est de l’asile des vieillards des Petites Sœurs des Pauvres, 1800 boulevard René-Lévesque Ouest
L’asile des vieillards des Petites Sœurs des Pauvres. L’aile EST est à droite. Source : bing.com
Une vue de l’arrière de l’édifice en 2008. L’aile EST est à gauche. Source : Guillaume St-Jean
Contrairement aux autres cas présentés dans cette liste, seule une section de cet édifice construit en plusieurs phases fut rasée.
L’immeuble en question est situé sur le boulevard René-Lévesque Ouest, à l’angle de la rue St-Marc, en bordure d’une bretelle de sortie de l’autoroute Ville-Marie. Il fut originellement construit en tant qu’asile pour les vieillards par les Petites Sœurs des Pauvres. L’aile ouest avec le toit mansardé et l’aile centrale comprenant la chapelle furent érigées en 1892-1893 tandis que l’aile est avec le toit plat date de 1911. Une annexe fut également construite en 1952 derrière l’aile ouest. L’édifice changea de mains et d’usage à maintes reprises dès la fin des années 1950 puis devint vacant à partir de 2005.
L’édifice se démarque dans le secteur par son implantation face à la falaise St-Jacques. Il est de plus le seul édifice de cet îlot à avoir été épargné lors des démolitions des années 1970 qui furent effectuées pour permettre l’élargissement du boulevard René-Lévesque et la construction de l’autoroute Ville-Marie.
L’annexe de 1952, située derrière l’aile ouest, fut démolie au cours de l’été 2013 tandis que l’aile est tomba sous le pic des démolisseurs au mois d’août 2014.
Sur ce terrain seront érigées 2 tours à condos de luxe; les condos O’Nessy. Le projet comprend une tour de 20 étages, qui sera construite perpendiculairement au boulevard René-Lévesque, en lieu et place de l’aile est, ainsi qu’une tour de 15 étages, implantée parallèlement au boulevard, derrière l’ancien couvent. La partie subsistante de l’édifice de pierre grise sera restaurée selon son état originel, tandis que le terrain, qui n’est actuellement qu’un vaste îlot de chaleur, sera entièrement végétalisé.
Les condos O’Nessy. Source : onessy.ca
Les condos O’Nessy. Source : onessy.ca
7. Restaurant la maison hantée, 1037 rue de Bleury
Restaurant la maison hantée. Source : Google Street View
Restaurant la maison hantée. Source : Google Street View
L’édifice où logeait le restaurant la maison hantée, à l’angle des rues de Bleury et de la Gauchetière Ouest, était en fait un alignement de 5 maisons contiguës construites vers 1875. Ces immeubles, dont 3 étaient toujours coiffés d’un toit à pignon garni de lucarnes, constituaient les derniers exemples de résidences de faubourg construites dans ce secteur selon les normes de construction instaurées après le grand incendie de 1852.
Les édifices qui étaient vacants depuis 2010, suite à la fermeture du restaurant, furent rasés au mois d’août puisqu’ils étaient désormais considérés comme étant dangereux.
Aucun projet de construction n’est actuellement prévu pour ce site.
8. Résidence ouvrière, 1240-1248 rue William
La résidence de la rue William. Source : Google Street View
Cette résidence ouvrière fut construite vers 1875 dans le quartier Griffintown. Elle constituait l’un des rares témoins résidentiels de cette époque à avoir subsisté dans ce quartier, en plus d’être le seul édifice à vocation résidentielle sur son îlot.
Elle fut démolie à la fin de l’été afin de faire place à un vaste projet résidentiel qui comportera environ 574 nouveaux logements répartis sur l’ensemble de l’îlot délimité au nord par la rue William, au sud par la rue Ottawa, à l’est par la rue Eleanor et à l’ouest par la rue de la Montagne. Le projet comportera des condos, des logements sociaux et communautaires ainsi que des locaux commerciaux au premier étage face à la rue Ottawa. Un édifice qui réinterprétera le volume exact de la résidence démolie sur la rue William devrait également être construit.
9. Église et presbytère St-Anselme (maison Adrianna), 2700 rue de Rouen
L’église St-Anselme en 2011 et en 2013. Source : Guillaume St-Jean
Le presbytère de l’église St-Anselme. Source : Google Street View
L’église St-Anselme, dont seul le soubassement a été érigé en 1913, la partie haute n’ayant jamais vu le jour dû à un manque de fonds, fut fermée au culte en 2003. L’édifice fut ensuite occupé par un centre communautaire puis fut laissé à l’abandon après avoir été ravagé par un incendie en septembre 2011.
L’ancienne église ainsi que son presbytère en brique rouge (implanté à l’ouest de l’église) formaient avec l’école primaire située juste en face, le noyau institutionnel d’une paroisse aujourd’hui disparue.
L’église incendiée et son presbytère furent démolis au début de l’automne afin de faire place à un édifice à condos : les condos SOL de Samcon. Quelques pierres grises provenant de l’édifice seront incorporées à la nouvelle construction.
L’édifice qui sera construit sur le site de l’ancienne église. Source : www.samcon.com
10. Le mini flatiron du Plateau Mont-Royal, 351-361 rue Gilford
Le mini flatiron du Plateau Mont-Royal. Source : Google Street View
Cet édifice fut construit en 1910 sur un lot situé à l’angle des rues Gilford (l’ancien chemin des Carrières) et Drolet. Grâce à sa forme triangulaire, à la silhouette distinctive de ses 2 balcons en porte-à-faux et à sa localisation, cet immeuble constituait un important point de repère dans le secteur. La forme particulière de l’îlot sur lequel était implanté l’édifice témoignait de la présence dans le quartier d’un ancien chemin; le chemin des Carrières, aménagé au début du XIXe siècle, soit bien avant l’implantation de la trame de rue orthogonale.
Le théâtre du Rideau Vert, propriétaire et occupant de l’édifice depuis plusieurs décennies, à obtenu de l’arrondissement au cours de l’année un permis pour démolir cet édifice afin de le remplacer par un immeuble mieux adapté à ses besoins. Le projet qui fut autorisé et dont la construction est en cour depuis l’automne, vise à remplacer l’immeuble centenaire par un nouvel édifice dont l’aspect sera presque identique.
L’édifice existant et l’édifice proposé. Source : Ville de Montréal
En effet, l’édifice reconstruit aura la même implantation, sera recouvert d’un parement de bloc de béton et doté de fenêtres à guillotine en bois, disposées de la même façon que sur l’ancien bâtiment. La corniche en bois qui ceinture l’édifice sera reproduite en tôle et enfin, l’élément le plus important; les deux balcons en porte-à-faux et leurs toitures seront réintégrés à la nouvelle construction. L’enseigne publicitaire peinte sur le mur latéral, situé dans le prolongement de la rue de Grand-Pré, devait originellement être préservée et intégrée, mais ceci n’a finalement pas été possible.
11. Ancienne école St-Nicolas, 211 Henri-Bourassa Est
L’ancienne école St-Nicolas. Source : Philippe Du Berger
Cette ancienne école primaire fut érigée en 1911 dans le quartier Ahuntsic, à l’angle de la rue Laverdure et du boulevard Henri-Bourassa Est. Elle fut construite au coût de 20 000 $, afin de remplacer une maison-école devenue trop exigüe pour les besoins de ce quartier alors en pleine croissance et nouvellement annexé à la ville de Montréal.
L’édifice de brique témoignait par sa présence du développement de la paroisse de St-Nicolas-d’Ahuntsic. Il était par ailleurs l’un des plus anciens édifices à fonction autre que résidentielle à subsister depuis les débuts de cette paroisse, la première église St-Nicolas-d’Ahuntsic ayant été démolie puis remplacée par un lieu de culte contemporain en 1950.
L’immeuble qui fut ensuite occupé pendant plusieurs années par le restaurant La Vieille école, puis par une communauté religieuse fut rasé au début de l’automne afin de faire place à un vaste projet résidentiel. Le projet nommé Les terrasses Laverdure, comprendra 43 unités d’habitation réparties dans un édifice de 5 étages et dans 6 maisons de ville de 2 étages.
Les terrasses Laverdure. Source : www.terrasselaverdure.com
12. Édifice sis au 161-167 rue de la Gauchetière Est
Le site en août et en novembre 2014. Source : Guillaume St-Jean
Cet édifice de brique fut construit vers 1875 sur la rue de la Gauchetière Est, près de la rue de Bullion. Il s’agissait de la dernière résidence ouvrière du XIXe ayant pignon sur la rue de la Gauchetière Est, entre St-Laurent et Sanguinet.
L’immeuble, qui était vacant depuis environ deux ans, fut rasé au mois d’octobre afin de faire place à un édifice de trois étages qui servira de refuge pour l’organisme Projets Autochtones du Québec.
13. Le Negro Community Center, 235 rue Coursol
Le Negro Community Center, après l’effondrement d’un mur en avril 2014 et pendant sa démolition en novembre 2014. Source : Guillaume St-Jean
Cette ancienne église méthodiste fut érigée en 1890 à l’angle des rues Coursol et Canning. Elle fut lourdement endommagée par un incendie le jour de Noël 1915, mais fut par la suite rénovée et réouverture au culte.
À partir de 1955, l’édifice fut occupé par le Negro Community Center, un organisme communautaire qui vise l’intégration de la population noire dans le milieu montréalais. Il fut utilisé comme tel jusqu’en 1993, date à laquelle l’organisme dû quitter les lieux puisque l’édifice qui nécessitait de nombreuses et couteuses réparations était désormais considéré comme étant dangereux.
Le 13 avril 2014, un mur latéral de l’édifice s’est effondré, exposant ainsi les 3 étages de l’immeuble aux intempéries. Suite à l’effondrement, l’édifice fut vendu et son nouveau propriétaire, un promoteur immobilier, déposa à la Ville une demande de démolition de l’édifice. L’arrondissement refusa, mais la cause fut portée devant les tribunaux. Le nouveau propriétaire obtint ensuite gain de cause auprès d’un juge et rasa cet important lieu d’histoire de la communauté noire à la fin du mois de novembre.
***
Bien que le nombre d’édifices présents dans cette liste soit plus élevé que celui de l’année dernière, ceci ne démontre aucune tendance puisqu’il est simplement le résultat de recherches approfondies effectuées tout au cours de l’année. Le bilan de 2013 aurait pu être tout aussi long, voir plus, si mes recherches avaient été effectuées de la même manière.
Contrairement à 2013, nous pouvons constater que le façadisme n’a pas été très populaire cette année. 2014 aura plutôt été une année où nombre d’édifices vacants, ayant passé ou non le point de non-retour, furent rayés du paysage afin de faire place à de nouvelles constructions qui ne conserveront aucune caractéristique de leurs prédécesseurs.
La liste des disparitions sera-t-elle aussi longue en 2015 ? Fort possiblement. Parmi les édifices dont le sort est scellé et dont la démolition est prévue à court terme, pensons aux résidences victoriennes de la rue May (260 à 320 rue May), à l’école primaire St-Gérard (8525 rue Berri) et aux maisons de la rue Selby à Westmount (178-182 et 184-188 rue Selby). Sur cette liste s’ajouteront peut-être d’autres édifices mal en point tels que la maisonnette située sur la rue de la Montagne à Griffintown (175 rue de la Montagne), la maison du peintre (2118-2124 blvd. Gouin Est), l’ancien centre d’internement des immigrants (1162 rue St-Antoine Ouest), l’école primaire Baril (3571 rue Adam) ou encore l’église St-Bernardin-de-Sienne (7979, 8e avenue).
*** Suivez mes photos de Montréal avant-après via Facebook ici.***
4 comments
Super recherche et article, merci !
Bonjour Guillaume,
Pas le “mini-flatiron”! J’adore cet édifice et l’angle de la rue.
Qui était O’Nessy?
Par contre, une bonne nouvelle: Jésus “sauvé”… http://ici.radio-canada.ca/regions/Montreal/2014/12/25/002-eglise-tres-saint-nom-de-jesus-noel.shtml
Ce matin, à Brest, j’ai appris qu’un bâtiment remarquable était menacé de démolition.
Je me suis donc rendu aux “Petites Soeurs de Pauvres” et j’ai trouvé là
un gars embauché en intérim qui l’a dit que pour fin mai prochain, tout sera rasé.
Curieusement, ce bâtiment à Brest a la même forme générale que l’édifice des
“Petites Soeurs de Pauvres” à Montréal: un H avec une chapelle centrale.
A Lambézellec, cette chapelle construite en 1952 a un peu le même style que
l’église “Notre-Dame-de-la-Paix” présentée ci dessus.
Localisation:
https://www.google.fr/maps/@48.4150302,-4.4886115,143m/data=!3m1!1e3
Vues dans les années 1950 et aujourd’hui (jusqu’à fin mai 2015):
http://www.skyscrapercity.com/showpost.php?p=115541455&postcount=10013
Il semble donc que des 2 côtés de l’Atlantique il y a 60 ans on a construit dans le même style tandis qu’aujourd’hui on démolit tout ce qui ne ressemble pas à un empilement de cubes.
Dans la description de l’école St-Nicolas (plus haut dans la page), on peut aussi ajouter ceci : déjà vétuste et désaffectée dans les années 60 (ou avant), elle a été momentanément rouverte (en dépit de ses murs décrépis) en septembre 1970 afin d’accueillir provisoirement les écoliers de niveau Secondaire 1 en raison de retards dans les travaux de réaménagement de l’école polyvalente Secondaire Marie-Anne (qui, d’école de filles, se transformait en école mixte) où ils étaient normalement attendus. L’hébergement provisoire (et que pour les garçons puisque, semble-t-il, les filles sont allées ailleurs, peut-être à l’école voisine Madame de la Pelleterie, sur la même rue Laverdure) a duré un an et demi au maximum, peut-être moins. Ensuite, quelques temps (années ?) plus tard, s’y est installé le restaurant “La Vieille Ecole”.