Un escalier qui ne mène nulle part à l’entrée de la station centrale d’autobus; difficile de trouver un élément plus représentatif du fiasco de l’ilot voyageur. En fait, on ne peut pas vraiment appeler ça un escalier puisque, par définition, un escalier doit permettre d’accéder à un étage ou de passer d’un niveau à un autre. Et comme si cet « escalier » n’était pas assez ridicule, la dernière fois que je suis passé devant, il y avait une affiche précisant… que c’était bloqué (!).
Hier, j’ai découvert que ces éléments architecturaux inutiles abandonnés ont un nom : thomassons. C’est l’artiste japonais Genpei Akasegawa qui les a nommés ainsi en l’honneur d’un très mauvais joueur de baseball américain qui, malgré une forme spectaculaire et un très bon salaire, ne servait à rien. Akasegawa s’intéresse à ces irrégularités urbaines depuis 30 ans et a d’ailleurs publié un livre sur le sujet en 1985 qui a récemment été traduit en anglais. Voici un résumé vidéo :
Vous connaissez d’autres thomassons montréalais?
4 comments
Est-ce que ça se qualifie ?
Haha. Je crois que oui. Mais tout dépend de l’histoire derrière l’affiche.
Le passage piétonnier surélevé qui devait relier Parc-Ex au parc Jarry mais qui est présentement suspendu dans les airs et débouche dans le vide: http://goo.gl/maps/DLFE
Ici, on pourrait appeler ça des gomez…