Photographies prisent vers 1896 et en 2008
En 1847, de nombreux immigrants irlandais quittèrent leur pays alors ravagé par la famine, la maladie et la pauvreté pour venir s’établir à Montréal. De nombreuses personnes malades furent alors hébergés dans divers centres temporaires jusqu’en 1869, année où fut inauguré le refuge Ste-Bridget. Cette demeure de pierre de 4 étages fut alors construite à la demande du Père Patrick Dowd au coût total de 28 978, 48 $. À l’origine, le bâtiment servait de foyer pour les personnes âgées et infirmes, pour les sans abris ainsi que pour les femmes sans travail.
En 1905, d’importante rénovations furent effectuées. Le bâtiment fut alors dôté d’un ascenseur, de salles de toilettes ainsi que d’une cuisine moderne. Le refuge, rebaptisé le centre commémoratif du père Dowd en 1928, fut administré par les soeurs grises jusqu’en 1944. Étant incapable de fournir un nombre suffisant de soeurs parlant l’anglais, celles-ci s’en départirent et il passa donc aux mains des Soeurs de la Providence de Saint-Vincent de Paul.
Plus d’un siècle plus tard, le bâtiment était devenu désuet. En 1975, Mgr M.D. Dubee, pasteur de St-Patrick et président du conseil d’administration annonça alors qu’un nouveau site avait été choisi sur la rue Hudson à Côtes-des-Neiges. Le déménagement du refuge commença à 7h30 le 14 septembre 1977 et se termina au moment même où les cloches de l’église sonnaient midi.
Devenu vacant, le bâtiment fut donc condamné et démoli la même année. De 1977 à 1998, le terrain, inutilisé depuis trop longtemps, se trouvait alors dans un état déplorable. Un jardin public fut donc aménagé en s’inspirant des plans d’aménagement d’origine créé par l’architecte paysagiste de renom, Frederick G. Todd.
Des sentiers de gravats sillonnent maintenant les anciennes fondations qui furent remise à jour et une plaque, plutôt discrète, explique en détail l’historique du site.