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Canadian Urbanism Uncovered

Le mardi des arbres: le pin gris, le pin phénix

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VISITE GUIDÉE DES ARBRES DU MONT ROYAL EN HIVER:
le dimanche 15 mars, détails à la fin de l’article

Pardonnez-moi ma préoccupation des pins — et des conifères — de ce temps-ci. C’est peut-être parce que leur moment au soleil — c’est à dire, sans la competition des feuillus en feuille — s’achève et il faut que je profite des ces dernières semaines où le vert foncé et solide des manteaux des conifères s’articulent si bien parmi les feuillus encore nus. Le ciel, soit bleu, soit blanc, n’est qu’aux conifères à peindre.

Mais, à part cette échéance dictée par la révolution de notre planète autour de notre étoile, mon intérêt pour les pins viennent de l’appréciation que j’ai pour ce genre d’arbre si ténace et si efficace à tenir la Terre aux endroits plutôt extrème.

Prenons, par exemple, le sommet du mont Royal. Froid et venteux en hiver, chaud et sec en été, le sommet du mont Royal à 233 mètres pose des dèfits à la végétation, surtout sur les affleurements rocheux où il y a peu de terre. Mais le pin ci-haut est à la hauteur de la tâche. Il s’agit du pin gris, Jack pine, en anglais, Pinus banksiana, en latin.

Jack, comme j’aime l’appeller, est notre pin le plus nordic, capable même de pousser dans la pergisol. Sur le mont Royal, il est à sa limite australe et, sans doute, il était planté pendant  le grand reboisement des années ’60s. À cette section ci, entre l’escalier qui monte du stationnement sur Camélien-Houde et le chemin Olmstead, près de la tour la plus près de la croix, il y plusieurs espèces de pin. Comme vous voyez, ci-bas, de gauche à droite, on vois: le pin blanc (5 aiguilles souples par faisceau), le pin gris (2 aigilles courtes et écartées par faisceau) et, en arrière, le pin rouge (2 aiguilles longues et si rigides qu’elles se brisent en deux si on les plie).

Apart son profile distinct par rapport à ces deux autres pins indigènes, le pin gris se distingue surtout par ses cônes uniques. Dans les photos ci-bas vous verrez ces formes grises et courbées qui ressemblent un peu aux limaces. Le pin gris est le seul pin au Canada d’avoir des cônes courbées.

Ayant vécu longtemps dans les conditions de feux de forêt frequents, le pin gris dépend du feu pour que ses cônes s’ouvrent pour libérer les graines. Sans feu, seulement un arbre sur dix se regénera avec la chaleur du soleil, selon Colin Tudge, auteur de The Tree. Après un feu dans la forêt boréal, où le pin gris est plus répandu, jusqu’à cinq million arbres repoussent par hectare.

Nous, dans le sud, pouvons immiter le chaleur du feu de forêt et faire fondre la résine qui colle fermer la cône, en mettant la cône soit dans le four, soit dans de l’eau chaude. Sans les forêts de pin gris, il n’y aurai pas de paruline Kirtland, un oiseau qui ne niche que dans les forêts pures de pin gris. Et, la forêt boréale serait beaucoup lente à reprendre après les feux de forêts car le pin gris et son confrère du froid et feu, le tremble, sont les premiers à fournir de l’ombre et de l’abri du vent pour que les espèces plus tendres, telles que le sapin baumier et les épinettes blanche et noir puissent se regénérer et, eventuellement, deviennent les espèces dominantes!

Promenade: Bourgeons, graines et écorce: les arbres de la montagne en hiver

Quand?: Le dimanche 11 mars, 2009, 11h – 14h

Où: Le chalet au Belvedére Kondiaronk, accessible par autobus #11, marchez à partir de l’arrêt du cimetière Mont Royal. On se rencontrera à l’intérieur, côté droite

Apporter: Un lunch, un crayon.

Tarif: $12

Inscriptions: bronwynchester@gmail.com, 514-284-7384

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One comment

  1. Merci Bronwyn. On dirait que le pin gris vient de loin. Il semble avoir tout un vécu. Il est plus petit que les autres et a des courbures ! Il est le plus nordique , il a quelque chose de désertique. Les grands vents et les grands froids l’ont sculpté pendant des millions d’années. Ça me fait penser au Lycopode obscur aussi appelé petit-pin ou ground pine en anglais dont l’histoire remonte au moins au dévonien. Le pin gris a une allure chétive mais quelle force de vie !

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