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Canadian Urbanism Uncovered

I want what you’re selling : Les vides-greniers du Mile-End

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Les vide-greniers de Montréal
« So, let me get right to the point, I don’t pop my cork for every guy I see. Hey, big spender! Spend…a little time with…me! »
– Shirley Bassey

N’avez-vous plus besoin de 5 canapés propres et bed bug-free ?

N’avez-vous plus besoin de vos vêtements 80s parce que
les 80s are so 2008 ?

N’avez-vous plus besoin du lit dans lequel votre ex vous a cocufié une dizaine de fois avec la pétasse qui travaille au bar situé à 1855, rue Dézéry / coin Ontario ?

Ne voulez-vous qu’une vie simplifiée ?

Optez pour un vide-grenier !

Un vide-grenier montréalais
Avec un esprit communautaire impressionnant, les habitants du Mile-End, en profitant du soleil estival, ont mis leurs demeures sur l’envers. Leurs salons, leurs chambres et leurs cuisines ont été étalés sous les yeux des vieilles dames et des artistes hipster sous forme d’un good old-fashioned yard sale.

Semblable à la nouvelle tendance de transformer les cuisines urbaines en conserverie, les vide-greniers étaient presque omniprésents cet été aux rues de l’Esplanade, Clark et Jeanne-Mance.

Tout le monde y participe : les vieillards se rassemblent autour de ceux au coin de Waverly et Bernard ; les bobos too-cool-for-school exposent leurs vies et leurs effets personnels aux environs de St-Viateur ; les ventes-débarras ne sont plus reléguées aux banlieusards.

Pourquoi vendent-ils leurs affaires ?

Théa et Isabelle ont créé leur propre centre commercial dans la cour devant leur foyer Mile-Endois :

« Nous venons d’emménager dans cette résidence. Mon cousin [l’ancien locataire] a laissé plein de trucs ; nous avions donc beaucoup de choses supplémentaires, comme deux fers à repasser », dit Théa. Elle ajoute aussi que la préparation du vide-grenier n’a pas pris beaucoup de temps et, étant donné la tradition locale des brocantes, il n’y avait aucun besoin de prévenir les voisins (en revanche, le fait qu’elles habitent au rez-de-chaussée a dû simplifier l’organisation). Elles n’ont pas forcément visé à gagner d’argent ; il s’agissait davantage de créer plus d’espace dans leur maison ainsi que rencontrer leurs concitoyens.

« Ce quartier est rempli d’artistes, de musiciens, et de personnes d’âge d’or qui n’ont pas peur des biens d’occasion.
En plus, ça aide l’environnement. »

Réduire, réutiliser, recycler.

Un autre vide-grenier montréalais
Et tous y assistent : des gamins jusqu’aux aînés. Ces ventes de garage font qu’il y a un lieu facilitant des échanges intergénérationnels. Vu les défis lorsqu’une nouvelle vague de résidants (typiquement plus jeune, avec leur musique et leurs bars et leurs niaiseries) s’empare d’un secteur plus établi (englobant des résidants typiquement vieux, avec leur tranquillité, leur bienséance et leur sentiment que tout leur est dû), ces genres d’échanges sont devenus de plus en plus impératifs.

Quelle jolie jupe! Le vide-grenier mile-endois
Nous voyons venir la fin de l’été, certes. Cependant, l’automne peut nous fournir de beaux temps. En espérant qu’il fera beau à Montréal, Théa vous donne quelques conseils pour vos prochains soldes :

« Préparez-vous à l’avance et présentez bien vos trésors. Soyez flexibles avec les prix : faites en sorte que les clients pensent qu’ils vous marchandent. L’emplacement de votre stand est primordial. Nous sommes près du Café Olympico et, par suite, nous avons capturé toute la circulation à pied et à vélo. Les beaux temps et les long week-ends, ça aide. »
Le vide-grenier de Théa et Isabelle

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2 comments

  1. Il y a un bar dans l’église maintenant??

  2. Je n’ai jamais, au grand jamais entendu un Montréalais appeler ça un “vide-grenier”!!! “Vente de garage” est peut-être un anglicisme mais c’est pas mal plus courant que “vide-grenier”. De toute façon, avec le type de logements qu’on trouve dans Mile-End, on parle plutôt d’un vide-armoire /vente d’armoire, non?

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