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Canadian Urbanism Uncovered

Ceci n’est pas un arbre

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Ceci n'est pas un arbre
« Le sot ne voit pas le même arbre que le sage. »
– William Blake

Il va sans dire que l’arbre occupe une place importante au Canada. Les forêts boréales qui couvrent 35 % du pays et qui s’étendent de Terre-Neuve jusqu’au Yukon constituent la plus grande forêt contigüe au monde.

Les arbres sont enracinés dans notre culture commune et notre histoire naturelle. À la base, nous ne sommes que des bûcherons, des draveurs, et des coureurs des bois. D’ailleurs, nous avons choisi une feuille d’érable pour représenter la population canadienne.

Nous nous trouvons confrontés à un paradoxe : le pays est héritier des forêts vertes et saines, et pourtant nos villes restent souvent grises et mortes.

À Montréal, it’s not easy being green. Surtout pour nos arbres.

Ils sont abattus pour que ses terrains soient bétonnés.
Ceux qui ne périssent pas dans le massacre sont quasi laissés à l’abandon.
Les nouvelles espèces plantées défient toute définition d’un arbre. Ces baguettes, avec ses racines asphyxiées par les trottoirs et ses branches amputées jusqu’au tronc : faut-il mieux abréger ses souffrances ?

Peut-être l’avenir s’est-il éclairci pour nos amis botaniques. En 2005, le Conseil municipal, sous le deuxième mandat du maire Gérald Tremblay, a adopté la Politique de l’arbre qui vise à doter Montréal d’une vision et d’une gestion efficace des interventions relativement aux arbres.

Des êtres vivants et fragiles, dit la Politique. Une richesse à protéger.

Elle énumère les nombreux bienfaits que les arbres apportent : la structuration du paysage, l’amélioration de la qualité de l’environnement, l’augmentation des valeurs économiques, et la contribution à la vie de quartier et au patrimoine. Elle est aussi divisée en plusieurs actions à entreprendre. Voici quelques exemples :

Action 1 : dans 5 ans maximum, chaque arrondissement élaborera son plan arboricole, en collaboration avec la Direction des sports, des parcs et des espaces verts.

Action 2 : dans 3 ans maximum, chaque arrondissement élaborera un inventaire détaillé des arbres publics sous sa juridiction (excluant les boisés).

Action 3 : la Ville et ses arrondissements effectueront les nouvelles plantations d’arbres en respectant certains critères préétablis, et ce, afin d’assurer la pérennité du patrimoine arboricole.

Action 4 : la Ville et ses arrondissements visent avant tout à protéger leur patrimoine arboricole. Face à l’abattage, ils favoriseront les solutions de rechange, telles la relocalisation d’un arbre ou, en concertation avec le promoteur, la modification d’un projet. Toutefois, l’abattage pouvant s’avérer inévitable dans certains cas, des règles internes seront établies pour superviser la coupe de ces arbres. Il faudra s’assurer qu’un nombre équivalent d’arbres seront plantés.

Action 5 : la Ville et ses arrondissements élaboreront des programmes d’entretien pour les arbres du domaine public, dans le but de maintenir en bon état le patrimoine arboricole montréalais.

Cinq ans après l’adoption de cette politique, nos arbres en ville sont-ils plus en sécurité à Montréal ou se sentent-ils toujours menacés par l’abattage et par l’abandon ?

UPDATE ― Luc Ferrandez, maire du Plateau Mont-Royal, dans le Métro Montréal :

  • Le verdissement fait aussi partie de nos priorités. On a un plan exhaustif qui vise notamment à planter à protéger plus de 1 000 arbres par année. Ensuite, on veut verdir les ruelles et les murs aveugles, et on veut recréer des îlots de fraîcheur.

À voir . . .

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4 comments

  1. Those pathetic sticks (as pictured above) that some call trees are still better than the hundreds of empty holes in the ground – all over the Plateau even – where trees are obviously supposed to go, but do not.

    This spring, start counting how many empty grates you see as you walk around the city. You can’t miss them: they look like this:

    http://i47.tinypic.com/2mw56px.jpg

    …and there will be no tree in the middle of it.

    [Are you listening Projet Montréal? You have a tree in your logo – but shockingly few in your borough.]

  2. As long as Montreal streets are used as parking lots, there will be a lack of tree coverage. I would suggest that – as part of its tree policy – the city should look at replacing air conditioning with street trees within ten years.

    Of course, this will entail eliminating a lot of street parking spots and maybe a few lanes of traffic. In other words, it will be healthy in many ways.

  3. Emile, Henri and Qatzelok,

    Thanks for this graphic reminder of the difference between an urban forest and a tree policy. It comes down to a question of space and whether we are prepared both to give up space that we use exclusively (i.e. paved space, as in roads and sidewalks), and prepared to use space differently. Wide sidewalks with lanes of free earth the length of the block would allow not only for more trees in better conditions but would also allow for the planting of understory species — a more complex and more beautiful stretch of urban forest.

    Are we prepared to make this shift – as well as the shift in education that would help change our relationship with the other living members of our city?

    I hope so, because I can’t help but think that more beauty — not to mention fruit and nuts to pick as we make our way through the streets and alleys – would mean a more pleasurable and interesting urban life.

    Bronwyn Chester
    Island of Trees, foretmontreal.blogspot.com
    Tree Tuesday/Le mardi des arbres, spacingmontreal.ca/author/bronwyn

  4. Nevermind creating an eden or an edible urban landscape, the city is full of dedicated infrastructure built to accommodate (a bare minimum of) trees.

    The fact that certain boroughs can’t maintain even those allocated spots properly is evidence of FAILURE. This is guaranteed urban shade and beauty that has gone neglected. Each empty ‘grate’ and sickly unkempt tree is a reminder to me of a broken promise.

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