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Canadian Urbanism Uncovered

Bruce McCulloch’s Open Letter to his Bike Thief and the people who watched his Bike Thief thief his bike

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Broken Bixi Racks (photo par Cycle Fun Montreal)« First they came for the Bixis, and I said nothing. »
– Pastor Martin Niemöller

La station Bixi devant chez moi a été complètement massacrée. Sa dépouille mortelle — les plantes des pédales, la chair des coussins de selle, les dents des points d’ancrage, et les membres mutilés des paniers — est jonchée parmi le plexiglas qui auparavant couvrait la publicité d’un homme en caleçon. Je ne peux emprunter un vélo de cette station, ni y en rapporter. Plein de graffiti, il faut remplacer la station au complet.

Puis, là, j’ai commencé à penser à mon vélo. Une proie vulnérable, il a payé un lourd tribut à la boucherie : n’a plus son pneu arrière, n’a plus envie de vivre. Sa chaîne rouillée, il est laissé au bord de la rue — parfois des badauds lui lancent de la monnaie — en attendant que la première tempête de neige s’abatte sur Montréal et qu’un chasse-neige l’emporte au Ciel.

Mes concitoyens m’ont dit que « the oil is on your hands » :

que j’aurais dû verrouiller la roue arrière au lieu de celle en avant,

que j’aurais dû acheter 2 cadenas Kryptonite pour chaque roue,

que je ne devrais que demander à Daddy pour une nouvelle bicyclette,

que je dois accepter les vols comme partie de la vie montréalaise.

Mais, reprochons-nous à l’enfant le divorce de ses parents ? Condamnons-nous la victime de viol pour son attaque ? La culpabilité et la honte restent toujours avec l’auteur de crime.

Bruce McCulloch, comédien du groupe torontois « The Kids in the Hall », a vécu la même expérience :

Je pense encore à l’emplacement de ma station Bixi : au coeur du Plateau ; sur une rue où se trouve du monde sans cesse, nuit et jour ; en face de non pas 1, mais 3 entreprises ouvertes 24/24, 7/7 ; et directement devant les fenêtres de quelques appartements.

Je me demande pourquoi personne ne signale le vandalisme à la police. Serait-elle la même raison pour laquelle personne n’a rien dit pendant le vol de ma roue ?

Bruce McCulloch pose une telle question à ses compatriotes :

L’indifférence urbaine saccagera notre ville.

Image credits:

MONTRÉAL – Cycle Fun Montreal

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4 comments

  1. Heavy sigh…..I can remember leaving my 10 speed bike out on the front lawn, unlocked of course, and it was always there in the morning. This was the 70’s. Can anyone make a list of 10 things that have changed so that this is no longer possible?

  2. Excuse me, on second thought, it was the early 80’s too. I am 39 now.

  3. I had my first 10-speed bike stolen in the 70s. And it was locked. Those weren’t the golden days.

    I also bought a stolen bike in the early 80s, a fantastic Miele road bike that I loved dearly and had for years. Paid $10 for it.

    I would NEVER do that again, Spacing people. I was young. Mea Culpa.

  4. Well, I got plenty of bikes stolen in Montreal in the early 80’s. Maybe you were just very lucky.

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