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Canadian Urbanism Uncovered

Le mardi des arbres: Arbres de l’éternité

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A mountain of leaves.
Un esprit persistant

Ce dimanche 27 septembre, visite guidée des arbres du Cimetière Mont-Royal, gratuit, 10h à 13h, inscription: (514) 279-7358. Même visite, dimanche prochain en anglais, 13h à 16h.

Cet été, j’ai eu le plaisir de me promener au village de Bic dans le bas du fleuve. Au bout d’une des rues principales se trouve le cimetière du village. À ma grande surprise, il y avait cet énorme arbre au milieu. Il faut bien comprendre que, normalement, dans les cimetières catholiques, on ne met pas d’arbres entre les pierres tombales mais plutôt sur les marges. Fallait que je m’approche pour mieux enquêter.

En fait, comme vous voyez ci bas, il s’agit de deux grands tilleuls à petites feuilles.  Ce fait  m’a aussi intrigué: À mes connaissances, les tilleuls à petites feuilles – la même espèce qui se trouve sur bien des rues de Montréal – n’arrive au Québec que vers la fin du 20ième, comme le plus grand que je connais au coin nord-est du Parc La Fontaine. Pourtant, ce cimetière semble être établi vers 1850 quand le Village du Bic est établi.

Un mémoire bien protégé
Un mémoire bien protégé

Je dois vous avouer que j’oublie le nom de la personne-ci enterrée mais je me souviens que son nom était français. Mais, je soupçonne une sensibilité écossaise quelque part dans son identité. Pourquoi? Parce que les Protestants plantent souvent des arbres en association avec leurs morts. C’est par croyance que le renouvellement constant de l’arbre gardera vivante en perpétuité l’esprit de la personne partie.

Au Cimetière du Mont-Royal, on voit maints exemples de cette pratique. Lui, comme le cimetière du Bic, a des débuts écossais. Bic, avant d’être un village, était la propriété d’un Monsieur William Daring Campbell! Chez nous, c’était un Dr. McCulloch qu’était propriétaire de la ferme Springrove, l’éventuel terrain du cimetière.

Notre “cimetière protestant,” comme on l’appelle souvent à Montréal, est plein d’arbres. Certains étaient plantés au moment d’un enterrement, mais il y en a beaucoup qui sont des vestiges de la forêt de Mont-Royal qui restaient sur la ferme de McCulloch. En fait, le terrain n’aurait pas été tellement cultivé pour l’agriculture car c’était escarpé et marécageux. C’était probablement un petit refuge de la ville  pour Dr. McCulloch et lui servait comme terrain pour la chasse.

Comme tous les grands parcs de Montréal (Parc La Fontaine et Ile Ste-Hélène, inauguré en 1874, Parc Mont Royal en 1876, Parc Westmount en 1899), les terrains où ils se trouvent étaient rejetés soit pour l’agriculture, soit pour l’habitation à cause des conditions trop difficiles. (La seule exception à cette règle est le terrain de l’Université McGill, paysagé à partir de 1855, qui était de la bonne terre et assez plat mais réservé strictement à des fins de créer une université.)

Le fait que le terrain de McCulloch était peu dévélopé et que les fondateurs du cimetière voulaient un cimetière “rural,” au style de Père Lachaise à Paris (1804) et Mont Auburn au Massachusetts (1831), notre cimetière est un parc plein de très vielles espèces indigènes et des espèces exotiques également d’un bon âge et bonne taille. Cette semaine, en planifiant mon circuit pour ce dimanche, j’ai été frappée pas l’immensité des caryers cordiformes, chicots féviers, cerisiers tardifs et érables à sucre.

En fait, j’ai constaté plus de caryers cordiformes matures (150-200 ans) à un seul endroit que je n’ai jamais vu ailleurs au Québec. Cet arbre qui, avec l’érable à sucre, représente le climax de notre domaine forestier, l’érablière à caryer cordiforme, est rare. J’en connais sur le Mont-Royalmais ils sont assez jeunes. Puis, il y a le vieux caryer de Côte St-Luc dont je vous ai parlé la semaine dernière.

Assez déjà. C’est mieux que vous expérimenter le lieu et ses habitants sylvains que je vous en parle plus.

Pour l’horaire évolutif d’autres visites guidées des arbres de cet automne, vérifiez chez Les promenades dans la Forêt Montréal.

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