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Canadian Urbanism Uncovered

Le stationnement incitatif à la Place Charles‐Le Moyne va être réduit et c’est une bonne chose

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Récemment, deux annonces sur les stationnements incitatifs ont soulevé les enjeux de leur tarification et de l’usage des terrains sur lesquels ils sont construits.Lorsqu’ils sont disposés au coeur de noeuds intermodaux, les terrains vagues ou les champs transformés en stationnements incitatifs deviennent rapidement de formidables générateurs de déplacement.

Il en va ainsi pour l’évolution des pourtours de ces sites: d’abord un dépanneur s’installe à même le terminus de bus, puis un café, des commerces, des logements plus denses et enfin des bureaux étagés ou même des universités. Les terrains prennent de la valeur, se développent, attirent davantage de gens, prennent davantage de valeur, etc. Plus un stationnement incitatif est éloigné, moins les enjeux de la tarification ou de l’utilisation de l’espace seront importants. Mais lorsqu’un terrain est situé à 6 km du centre-ville, comme c’est le cas pour celui de la la Place Charles­‐Le Moyne (le pôle autour du métro Longueuil), il faut se demander s’il est réaliste de conserver un espace d’une telle valeur pour y immobiliser des voitures le jour et le laisser vide toute la nuit.

Le stationnement gratuit est un luxe

L’Agence métropolitaine de transport (AMT) est dans l’urgence d’augmenter ses revenus. Bien que la  reconstruction du pont Champlain va retarder la tarification des stationnements incitatifs de la Rive-Sud, le changement devra arriver tôt ou tard.  Les terrains libres autour du métro Longueuil deviennent une denrée rare. Faire payer les usagers pour qu’ils puissent se stationner et accéder au centre-ville de Montréal en vingt minutes est pour l’AMT une manière logique d’aller chercher des fonds. L’argument voulant qu’un coût à l’utilisation des stationnements incitatifs va créer un transfert modal vers l’automobile ne tient pas la route, compte tenu de la limite des ponts à absorber davantage de voiture et surtout avec l’avènement du péage.

Le stationnement gratuit en milieu urbain est en voie d’extinction, aussi bien s’adapter dès maintenant. Dans le même ordre d’idées, les usagers qui se rendent au métro à pied, en vélo, en bus ou qui s’y font laisser par un ami motorisé ne devraient pas payer pour le deuxième stationnement de certains navetteurs.

La densification rend le stationnement de surface désuet

Le secteur du métro Longueuil est un pôle d’emploi plus important que le Plateau ou l’aéroport de Montréal. Sa position géographique enviable en fait un lieu privilégié de développement de la Rive-sud. Déjà, le Plan métropolitain d’aménagement et de développement est clair sur la nécessité d’augmenter la densification urbaine. Dans cette optique, la construction d’une tour sur un stationnement à cet endroit coule de source, surtout si le bâtiment accueille un stationnement souterrain.

Les stationnements incitatifs sont nécessaires pour garder le pouvoir d’attraction du transport collectif. Mais lorsque ceux-ci sont situés à proximité des grands centres urbains, ils doivent être payants, souterrains ou relocalisés. Augmenter la desserte de bus vers le métro, prolonger la ligne jaune jusqu’à la rue Joliette et répartir le stationnement en optimisant celui de la Place Longueuil peut faire partie des pistes de réflexion.

 

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2 comments

  1. En effet les stationnements incitatifs sont un grand subvention aux automobilistes qui nuisent aux financement du transport collectif et la fabrique urbain. Le développement bien calculé de ces vastes terrains enjambant les stations peuvent engendrer des profits en ajoutant des passagers et destinations.
    Avant de prolonger un autre ligne de métro à grand frais, y faut augmenter la fréquence d’autobus et la densité. On pourrait ajouter les trains légers où le taux d’achalandage le nécessite.

  2. Calmez-vous un peu, monsieur Clyde.Le choix d haebitr en banlieue et loin de votre lieu de travail, c est vous qui l avez fait, personne d autre. Je connais des parents qui prennent l autobus (dans d autres villes, le me9tro ou le tramway) avec leurs enfants matin et soir, et qui ont trouve9 une garderie pre8s de leur lieu de travail pour faciliter le transport; c est simplement un autre mode de vie auquel vous n eates pas habitue9. C est tout. Quoi qu il en soit, les habitants du quartier Saint-Sauveur ont le droit de pouvoir se stationner pre8s de leur lieu re9sidence, au meame titre que vous en banlieue. Il est comple8tement insense9 que des gens qui n habitent meame pas le quartier, et qui ne contribuent en rien e0 la vie de ce quartier, puissent profiter des espaces de stationnement gratuitement. Cessez d utiliser le terme abbobo urbainsbb, c est me9prisant. Sans transport en commun, vos de9placements en voiture seraient encore plus infernaux. Plus de 70 000 personnes prennent l autobus chaque jour e0 Que9bec, ce sont carre9

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